En julio de 1956, el actor y violonchelista Maurice Baquet realizaba la primera ascensión de la cara sur de la Aguja del Midi (3 842 m), en compañía del alpinista Gaston Rebuffat. Esta magnífica pared de granito rojo se levanta como una muralla sobre la Vallée Blanche, en el macizo del Mont-Blanc…
32 años después, Maurice Baquet, rindiendo homenaje a la memoria de su amigo Gaston, ya fallecido, vuelve a escalar esta pared suspendida entre cielo y tierra, detrás de Christophe Profit.
Imagen Laurent Chevallier, Denis Ducroz • Sonido Olivier Schwob, Bernard Prud’homme • Montaje Marie Quinton • Mesclas Julien Cloquet • Dirección de producción Françoise Buraux • Productor ejecutivo Yves Jeannneau • Con la colaboración técnica de los guías Michel Arrizi, Richard Bozon y Frédéric Folliguet • Con extractos de la película «Etoiles et Tempêtes» de Gaston Rebuffat, con la autorización de François Rebuffat • Una coproducción Les Films d’Ici y Antenne 2 • Con la participación de Sandoz-France.
Gran Premio del Festival « Nieve y Hielo», Autrans, 1988 • Premio del público, Festival Mondial de l’Image de Montagne, Antibes, 1988 • Best « Mountainfilm Spirit », Festival de Telluride (USA), 1989 • Premo especial del Jurado, Festival du film de montagne, Banff (Canada), 1989.
Primera difusión tele : Antenne 2 / enero de 1989
Le Come-back de Baquet, par Barbara Levendangeur
Extrait du Catalogue 2005 du Festival international de Nyon, « Visions du réel ».
Dernier de ses films d’aventure sportive, Le Come back de Baquet est le seul documentaire de la série que Nicolas Philibert a entièrement crée. Cette comptine montagnarde relate la réédition d’un exploit et d’une amitié ; elle relie deux temps, deux actions : trente-deux ans après avoir réalisé la première ascension de la face sud de l’Aiguille du Midi en compagnie de son ami alpiniste Gaston Rebuffat, décédé depuis, l’acteur et violoncelliste Maurice Baquet gravit à nouveau cette paroi en cordée avec Christophe Profit – un alpiniste à qui Nicolas Philibert a déjà consacré trois films.
Ici s’annonce déjà tout l’univers du cinéaste : un goût prononcé pour la comédie et la mise en scène – le documentaire est truffé de petites scènes humoristiques qui se jouent des maladresses de Maurice – mais aussi un désir indéfectible de célébrer le partage et la solidarité. La corde prend d’ailleurs dans ce sens une dimension à la fois réelle et symbolique : elle relie, rassure et impose une responsabilité. Et elle participe à une ascension destinée à renouer avec l’absent, moment suspendu, quasi-mythique, où se conjure la mort. Une vertu réparatrice qui traversera toute l’œuvre du cinéaste. Tout autant que cette habileté à faire interagir les corps et l’espace, à soigner le cadre et la profondeur de champ. A voir ces corps collés contre la paroi ou suspendus entre ciel et terre, comme en harmonie avec la montagne, on sait déjà qu’un grand cinéaste documentaire est né.