M.A. / Libération – 22 juin 1988

Le petit film de Nicolas Philibert tient bien la route, évite le plat, et gagne son contre-la-montre. Histoire à grand braquet d’un champion qui, chaque semaine, parcourt encore ses 300 kilomètres sur les routes des Landes ou du Bordelais. A chaque coup de pédale c’est le même film qui passe : Lapébie hier, endossant le maillot jaune à Bordeaux et le conservant jusqu’à Paris. Film qu’il regarde les yeux fixés sur la roue avant : les souvenirs, c’est un p’tit vélo dans la tête. Et le vélo « ça conserve ». Lapébie, aujourd’hui, est le doyen de la caravane. Il fait son Tour chaque été, trait d’union entre les lignes d’arrivée et les lignes de départ, racontant à lui seul, ligne après ligne, une histoire du cyclisme conjuguée au présent.

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